, ,

Tradition des fresques murales au Kerala

Tradition des fresques murales au Kerala

Mettre en valeur le riche héritage culturel du Kerala est l’un des principaux objectifs que c’est fixé Neelambari.

Mais qu’est-ce que Neelambari ?

La série de fresque murales que vous rencontrerez au sein de l’établissement en est le reflet. Toutes les fresques murales sont faites dans le style classique du Kerala, particulièrement dans la tradition scolaire de Guruvayur.

Toutes les chambres ont (et portent le nom) d’une œuvre basée sur Gita Govinda, un poème du 13ème siècle, racontant l’amour entre Radha et Krishna.

Voici une  brève introduction a la série de fresques murales de Neelambari, et quelques exemples, pour les découvrir, que pensez-vous d’un petit séjour ?

Gita Govinda : Le poème et le poète

Jayadeva, poète mendiant du 12eme siècle, a exercé une grande influence sur la culture et la littérature ultérieur de l’Inde, grâce a son travail monumental, le Gita Govinda. Ce beau poème est une œuvre de référence dans le mouvement indien Bhakti et de nombreux historiens considèrent que le poème a joué un grand rôle dans l’établissement de Krishna comme divinité centrale de l’hindouisme contemporain. Ce poème est aussi un des travaux précurseurs ayant défini les dix incarnations de Vishnu, dont la huitième, Krishna, qui est considérée comme la plus importante et celle qui a apportée de la cohésion et de la profondeur à l’école du Vishnouisme.

Malgré la signification historique, Gita Govinda est une œuvre littéraire d’une grande beauté. Govinda est un autre nom pour désigner Krishna, ce nom signifie qu’il appartient à un clan de vachers. Gita Govinda se traduit par le chant de Govinda. Le poème se compose de vingt-quatre parties (chants), et généralement, chaque chant se compose de huit versets. Gita Govinda dérive de l’Ashtapadi (en huit étapes) en raison de sa structure. Chaque chant est précédé et suivi de versets supplémentaires, généralement écrit de manière narrative. L’amour, l’amour sans réserve entre Krishna et Radha (l’héroïne, vachère légèrement plus âgée que Krishna) est le fil conducteur de Gita Govinda. L’amour sous toutes ses formes est mis en avant avec beauté par le poète. Radha, l’héroïne, est placée sur un piédestal par le poète, qui nous rappelle que Krishna, le héro, n’est autre que l’unique créateur et protecteur de l’univers.

—————————————————————————————————————–

Gita Govinda saisit de manière vivante les différentes émotions amoureuses des héros (désir, déception, jalousie, colère, adoration, satisfaction) tout au long des chants.

Radha est présentée comme l’Ashta Nayika (héroïne en huit différents états d’amour). Le poème s’ouvre sur Nanda (père de Krishna), demandant à Radha d’accompagné un Krishna timide, a la maison, ce dernier étant effrayé de l’obscurité qui approche.

Krishna et Radha se languissent l’un de l’autre.

En même temps, la jalousie et la suspicion qu’à Radha sur la fidélité de Krishna crée un fossé entre eux.

L’ami de Radha leur vient en aide et amène les amoureux fâchés à s’unir.

—————————————————————————————————————-

Le nombre limité de personnages (Radha, Krishna et leur ami) ainsi que l’espace et le temps limité (le récit se déroule du crépuscule au coucher du soleil dans une belle foret à proximité de la rivière Kalindi) n’ont pas limités le poète, préférant mettre en avant des images exquises les unes après les autres, dans ce cadre qui captiverait toute personne ayant une appréciation de l’esthétique.

Gita Govinda a amplifié les vagues de Vishnouisme en Inde. Sur certains points, il a défini Krishna, la divinité, au point de devenir vénéré. Même si Jayadeva vivait au Bengal, son travail a très vite obtenu une grande popularité sur le sous-continent indien. Au temps de Jayadeva, les structures sociales et politiques en Inde ont fait face a des changements profonds dans tous leurs aspects. Ces mesures continuent actuellement. Le travail de Jayaveda a prospéré à travers les générations et continue a apporter des choses et à être aimé aujourd’hui.

 

Gita Govinda dans le Kerala – La tradition des Ashtapadi

Le Kerala a accueilli le travail du poète bengali avec beaucoup d’enthousiasme. Chanter le Gita Govinda devant le sanctum sanctorum (sanctuaire) est devenu un rituel important dans la plupart des temples du Kerala. Les artistes traditionnels performants dans les temples ont développé un style unique pour chanter Gita Govinda, connu sous le nom de Sopana Sangeetham (musique faite devant les marches divines). Le style de musique Sopanam a par la suite été adopté dans les différentes formes d’arts du Kerala, notamment dans le Kathali (théâtre dansé) et dans certaines de ses extensions. Gita Govinda a eu une grande influence au 16ème siècle, sur le Roi (Zamorin) Manaveda, qui a écrit Krishna Geethi (littéralement, chant de Krishna, tout juste comme Gita Govinda). Manaveda a développé une pièce de théâtre dansant, qu’il nomma Krishnanattam, en utilisant Krishna Geethi comme texte. Krishnanattam a par la suite donné naissance a Ramanattam, qui s’est ensuite transformé en Kathakali. Les exemples foisonnent sur la profonde influence que Gita Govinda a eu sur la cuture du Kerala a travers les siècles.

Chandana Charchita

Les deux premiers chants de Gita Govinda sont de nature purement dévotionnelle. Dans le premier chant, Jayadeva raconte es dix incarnations de Vishnu et identifie Krishna avec Vishnu et place ainsi ce dernier fermement au centre du Vishnouisme. Dans le second chant, le poète encense Krishna et raconte brièvement ses plus belles actions. Le poète plonge au cœur du thème dans le troisième chant. Il y décrit la belle saison du printemps, qui y est omniprésente et qui apporte de la joie dans le cœur des amoureux et qui cause de la détresse a ceux qui se séparent.

 

 

La tradition des fresques murales au Kerala

Les êtres humains n’ont pu résisté au fait de dessiner sur les murs à travers son évolution.

Le Kerala n’y fait pas exception. Certaines fresques existantes au Kerala dates de l’époque préhistorique. Depuis le moyen-âge (coïncidant à peu près avec Krishnageethi et peu de temps avant la formation du Kathakali comme une nouvelle forme d’art), le Kerala a développé un style de fresques caractéristiques. Alors qu’elle était restée pendant longtemps une tradition des temples et des palaces, elle a par la suite bifurqué aussi vers une dynamique tradition chrétienne. L’utilisation stylisée des lignes et des couleurs, les conventions bien établies dans la représentation des dieux importants et des personnages des épopées hindou… sont les principaux attributs qui caractérisent l’école de la fresque murale au Kerala.

Quand Neelambari a été créé, mettre en valeur la tradition classique riche du Kerala était un des objectifs clé.

Mais qu’est-ce que Neelambari ?

Le Koothambalam ( Salle réservée pour les représentations d’anciennes formes d’art au Kerala) a Neelambari incarne cette vision. Il a été naturel d’utiliser ces installations comme une vitrine de la magnifique tradition des fresques murales au Kerala.

Un choix éclectiques  de récit pour les fresques murales dans le Koothambalam et la salle de Yoga, il a été décidé de baser sur Gita Govinda toutes les fresques murales dans les chambres.

Que diriez-vous d’une petite pause, une retraite Ayurvédique-Yoga pour découvrir ce lieu ?

Ou juste une pause nature…

Et pourquoi pas, une pause Art à la découverte de ces peintures et son initiation ?

 

Neelambari, est bien plus qu’un Resort, c’est un lieu ( 8 Chambres ) qui accueille des mariages ‘ en temps de Covid, ils ont su se ré-inventer ) , loin des circuits traditionnels, il faut avoir envie d’y venir, pour une pause Ayurvéda ( tradi ) , une pause Yoga ( personnalisée ) , ou les 2. Cuisine strictement Végétarienne.

Un lieu avec une âme, pour se ressourcer, se trouver, se poser, s’immerger dans la Culture Keralaise.