Ma grande Aventure de la Covid-19 – 2

En cet automne 2020, ce n’est pas une peur terroriste – le 11 Sept : des avions contre des tours – mais un virus qui nous oblige à être dans une situation d’attentisme.

Nous ne sommes que 2. Raghu et moi-même – les enfants se sont envolés du nid, ont trouvé des chemins – et j’ai la rage…

Une rage façon …

Eyes of the Tiger – Survivors

Ma maison est en vente.

Non, ce n’est pas une décision facile à prendre, et cela n’a rien à voir avec la petite bête et le fait que nous ne puissions travailler.

Décision prise à cause, mais pour un changement de vie souhaité depuis déja un moment, mais je n’irai pas jusqu’à lui dire merci.

Mais revenons à cet automne 2001, nous sommes en Inde, par la force des choses ( si vous avez loupé l’épisode – le début – ). En cet automne 2001, il ne fait pas bon d’être dans le Tourisme, et surtout pas en Inde. En cet automne 2001, et jusque tard dans l’année 2002, les gens ne sont pas remontés dans des avions facilement, et surtout pas pour venir en Inde. Pourquoi ? Parce que nous sommes trop proches de l’Afghanistan, alors Pakistan, Afghanistan, Hindoustan, tout cela est du pareil au même pour beaucoup…

En Mai 2002, nous nous retrouvons même sur les listes de rapatriements de l’Ambassade de France, oui, alors qu’en 2020, sont mis à disposition des « Vols Rescues » à charge des voyageurs, en 2002, le Gouvernement français met en place les listes des ressortissants pour les faire rentrer le cas échéant, car la situation n’a rien d’engageant. Nous n’aurons pas besoin de cela, et nous resterons en Inde.

Mais nous étions à l’automne 2001, les Tours sont tombées et un monde aussi, il y a eu un avant, et un après, comme en ce moment, sauf que cette fois-ci, on ne voit toujours pas l’après à l’horizon.

Courant Eté 2001, alors que nous vivons notre « Tsunami », ce mot ne viendra compléter mon vocabulaire plus tard, reste que mes enfants Thomas et Philippe, ont 4 et 3 ans, la situation est suffisamment anxiogène pour eux, alors nous essayons de les divertir, aussi s’annonce le Cirque Pinder à Dijon, superbe occasion pour découvrir les animaux de la ménagerie ( qui de ma génération n’a pas découvert les animaux au cirque ), et bien évidemment le Spectacle.

C’est donc par un bel après-midi, que nous voilà partis découvrir les animaux et notamment le Tigre du Bengale, cet animal mythique, l’occasion aussi de préparer les enfants à notre départ, puisque nous allons dans le pays de Papa, là même ou les Tigres existent. Le Tigre en cage, les Tigres toujours en cage le soir au spectacle. Les enfants sont fascinés.

Octobre 2001, nous sommes arrivés, installés, et Raghu propose un week-end à Sariska chez son ami, Dinesh Durani, Tiger Den. Arrivés en début d’après-midi, nous sommes prêts pour le Safari de fin de journée, installés dans la Jeep, nous passons la porte d’entrée, et Philippe me demande : « elles sont ou les cages avec les Tigres , Maman ». Réponse que je n’aurai jamais du avoir « Mon chéri, nous venons de rentrer dans la cage ». Nous venions de passer la porte de la Réserve, nous étions donc en plein espace naturel ou c’est l’animal le roi. Ce jour-là, nous ne verrons que furtivement un Léopard sur une Colline, mais il était désormais certain, que plus jamais, mes enfants ne verraient des animaux en cage. Et que dès qu’il en serait possible, c’était direction « Jungle ».

Et c’est ce qui s’est passé pendant de nombreuses années, de nombreux parcs indiens à leur actif, Ranthambore, Bandavgarh, Khana, Pench, Corbett, plusieurs fois, et Philippe toujours avide de rentrer dans la cage, mais d’en sortir dès que possible en fin de journée, pour ne pas rester avec les Tigres. Il en reste des situations cocaces, comme cette chasse d’eau à Corbett, qui y a laissé son plastique, parti faire un petit pipi dans la nuit, alors que nous séjournions au coeur de la Jungle, il a laissé la chandelle sur le bloc chasse d’eau en plastique qui s’est consumé….Ou cette fois à Pench, alors que nous étions à l’approche d’une Tigresse et de cubs sur un éléphant, avec le Directeur du Parc, il s’est rendu compte que l’heure de fermeture était passée, il s’est mis à pleurer sagement, pris de panique, tant il était fasciné par le Tigre mais paralysé par la peur de rester dans le parc, il a fallu toute la diplomatie d’une maman, pour lui expliquer que c’est le Directeur du Parc qui est avec nous et donc que c’est lui qui a les clefs de la cage…

Cette fascination de la bio-diversité, nous la devons à Raghu, il a su transmettre cela à ces enfants, mais pas seulement, car cette connaissance des parcs, nous a permis d’être partenaires sur des projets comme « Ushuaia Nature – l’empreinte du tigre », si à l’époque, nous n’étions pas encore BB Voyage, nous avions déja notre vision bien développée, c’est d’ailleurs à l’issue du tournage de ce film, qu’une dissention est apparue avec l’agence pour laquelle l’on travaillait. Et que BB Voyage a pris son envol, le 21 Avril 2002…

De toute façon, il est interdit de mettre le nom des Agences Réceptives au générique, c’est donc ceci qui apparait :