Le mirage écologique : quand le “tourisme vert” pollue en silence | Trilogie ECO… mon œil ! – Chapitre 1
🌿 TRILOGIE – “ECO… mon œil !”
Une série en 3 volets pour déconstruire les fantasmes d’un tourisme soi-disant “responsable” — et interroger les illusions vendues sous étiquette verte.
🧨 ECO… mon œil !
Et si on arrêtait de se faire enfumer par le mot magique « ECO » ?
🌱 ECOlogique :
Dormir dans une hutte en bambou au bord de la plage ? Si les déchets plastiques finissent dans la mangrove et que l’eau vient par camion depuis le village voisin, ce n’est pas de l’écolo — c’est du greenwashing de carte postale.
💸 ECOnomique :
Dormir dans un dortoir crado, manger du riz blanc et s’extasier devant la pauvreté des autres, c’est peut-être économique pour toi, mais c’est toxique pour tout le monde.
Le low-cost peut coûter très cher à la planète… et aux gens.
🌍 ECOtourisme :
Aller « rencontrer les tribus » sans rien comprendre à leur histoire, en mode selfie + pansements à distribuer ? Non.
L’écotourisme ce n’est pas « faire local », c’est être à sa place. Et parfois, ça veut dire ne pas y aller.
💥 L’Inde n’est pas un terrain de jeu pour fantasmes occidentaux en quête d’exotisme ou de rédemption carbone.
👉 Chez IndeXperience, on préfère les contradictions honnêtes aux illusions bien ficelées.
Alors ECO, ok — mais pas au rabais.
Et sûrement pas au détriment de ceux qui y vivent.
🌱 Écologique, vraiment ? Ou juste écolo de carte postale ?
Dormir dans une hutte en bambou, les pieds dans le sable, bercé par le ressac de l’océan…
Boire un jus de mangue “bio” en admirant le coucher du soleil…
Le tout estampillé “écoresponsable”, “respectueux de la nature”, “100 % naturel”.
Et pourtant :
🛑 Ce lieu de rêve ne capte pas une seule goutte d’eau de pluie.
🛑 Les eaux usées partent directement dans le sable.
🛑 Les déchets plastiques sont incinérés à l’arrière ou jetés dans la mangrove.
🛑 Et le personnel local y est payé à peine de quoi se nourrir.
🧼 Le vernis vert, ou l’illusion d’un tourisme “propre”
Bienvenue dans l’univers du greenwashing touristique.
En Inde (et ailleurs), le mot “écologique” est devenu une étiquette marketing.
On le colle partout : sur une déco en rotin, une assiette végétarienne, un bungalow en bambou.
Mais ce n’est pas parce que c’est en matériaux naturels que c’est durable.
Et ce n’est pas parce qu’on est loin de la ville qu’on est proche de la nature.
👉 Un mur en argile, ce n’est pas écolo si tu l’arroses avec de l’eau pompée à 40 km en camion.
👉 Une lampe solaire, ce n’est pas écolo si tout le reste tourne au générateur diesel.
L’écologie ne se mesure pas à l’apparence “nature”.
Elle se mesure aux ressources consommées, aux cycles de vie des matériaux, à la juste place du voyageur dans l’écosystème.
💧 L’eau, le premier mensonge écologique
En Inde, l’eau est souvent rare — et toujours précieuse.
Bon en ce moment, c’est inondations dans beaucoup de lieux, c’est pas mieux…
Mais dans de nombreux hébergements dits “écolos”, elle est gaspillée à volonté :
- Douche à l’italienne avec vue sur les rizières ? L’eau est acheminée par camion-citerne, pendant que les villageois attendent leur tour à la pompe.
- Piscine à débordement au cœur du désert ? Refroidie à coup de climatiseurs industriels.
- Jardin luxuriant en pleine saison sèche ? Irrigué avec de l’eau potable, pendant que les fermes alentour sont à sec.
🌱 L’écologie commence par la sobriété, pas par le camouflage.
♻️ Déchets : où va ce que vous laissez derrière vous ?
Les brosses à dents en bambou et les pailles compostables sont très photogéniques.
Mais que deviennent les emballages de vos snacks bio ?
Le sachet de chips que vous avez acheté sur la plage ?
La bouteille d’eau “filtrée” laissée dans la salle de bain ?
👉 La réalité : la plupart des déchets dans les zones touristiques ne sont ni triés, ni recyclés.
Ils finissent dans des fosses à ciel ouvert, brûlés illégalement ou… portés par la mousson jusque dans les mangroves.
Et devinez quoi ?
Ce sont les villageois, souvent des femmes et des enfants, qui nettoient les plages à mains nues pour que vous ayez l’impression d’un lieu “vierge” et préservé.
🧘🏾♀️ Écologique, c’est aussi social
Être “écolo”, ce n’est pas juste protéger les tortues.
C’est aussi prendre soin des humains :
- des femmes de chambre,
- des cuisiniers,
- des paysans dépossédés de leurs terres par un resort “éthique” venu de l’étranger,
- des enfants qui voient passer les 4×4 climatisés en se demandant pourquoi leurs parents n’ont plus accès au puits du village.
Un lieu n’est écologique que s’il est intégré dans son territoire, qu’il partage les ressources équitablement, qu’il n’exclut pas les populations locales de leur propre environnement.
✅ Alors, c’est quoi un vrai hébergement écologique ?
Pas un décor d’Instagram.
Pas une cabane en bois flotté.
Pas une phrase en sanskrit sur un coussin beige.
Mais un lieu qui :
- capte l’eau de pluie ou recycle ses eaux grises,
- produit une partie de son énergie,
- paie dignement ses employés locaux,
- source localement son alimentation,
- éduque les voyageurs au lieu de leur servir une carte “nature” sur fond de béton,
- travaille en partenariat avec les habitants, au lieu de les repousser derrière une haie de cocotiers.
🌴 Chez IndeXperience, on ne vend pas des images. On propose des rencontres.
Des lieux imparfaits mais sincères.
Des projets où l’on ne se sert pas de l’écologie, mais où on s’en sert pour mieux vivre ensemble.
Tu veux voyager responsable ?
Alors, commence par questionner ce qui brille.
Et souviens-toi :
« Écologique », ce n’est pas une déco — c’est un engagement.